lundi 21 août 2017

Ulla Deventer

"Taxi Drivers" Abu Dhabi, Novembre 2010 Plus que 70% de la population d’Abu Dhabi sont des expatriés, qui vivent souvent dans des conditions inhumaines. Une semaine de sept jours et une période de douze heures par jour ne sont pas une exception. Une propre chambre avec intimité serait inimaginable.  Visa et voyage sont payés par les employeurs, qui également ramassent les passeports. Un voyage retour signifie concrètement de s’endetter énormément. Un chauffeur de Pakistan s’est confié ouvertement sur son travail quotidien et m’a fait passé en contrebande dans le bâtiment où il vit, situé dans la zone industrielle de Mussafah City. Des agents de sécurité contrôlent le terrain. Parce qu’il travaille toujours pour Tawasul, il voudrait rester anonyme.  En entrant le bâtiment, il y avait une odeur âcre d’urine et de vomi. La chaleur humide était insupportable. Je suis entrée une chambre qui était la chambre à coucher de douze hommes. Quelques-uns ont acceptés d’être photographiés. Ils m’ont racontés immédiatement qu’il y’avaient à peu près 100 chauffeurs en grève contre Tawasul à ce moment-là, en demande de meilleures conditions d’emploi et d’un contrat de travail acceptable. En effet, l’entreprise tend à ne pas suivre ses propres réglementations : le salaire n’est payé seulement que partiellement, les journées de vacances ne sont généralement pas acceptées, de plus la journée « classique » de huit heures comme convenus dans les termes de contrats n’est jamais tenable. Pour pouvoir satisfaire aux km requis, une poste d’au minimum quinze à dix-huit heures est nécessaire. Les heures supplémentaires sont donc la règle. Si ces exigences ne sont pas respectées, une réduction salaire est appliquée en conséquence directe. Même les services de santé ne sont pas garantis: la moitié des frais doit être payé par les chauffeurs. En plus, l’assurance maladie couvre seulement des médecins à la banlieue de Abu Dhabi. Les rayures aussi, même légères, signifient des réductions du salaire. Il y a une tournée de surveillance tous les soirs… Le chauffeur pakistanais ne se joint pas à la grève. Depuis le décès de son père, qui lui a appris de conduire, et qui a eu son propre entreprise des chauffeurs, il supporte sa famille à Pakistan. Il paie les études de son frère, qui a perdu toutes ses économies dans un excès de jeux. Sa mère, elle, est au chômage.  « I am very tired, but I work very hard day by day, I do my best. … » Tous les soirs après le travail, il va au port pour être au calme. Après, il lave sa voiture, prie, mange et va se coucher. Parce qu’il travail seulement depuis moins de trois mois, il doit encore partager sa voiture avec un autre chauffeur. Tous les douze heures, il y a un changement d’équipe. Seulement après la période d’essai, le chauffeur a le droit d’avoir sa propre voiture. Selon Tawasul, le principal avantage serait, d’être libre avec des horaires. En réalité, c’est plutôt une carte blanche de travailler encore plus que douze heures pour satisfaire aux conditions.  Les taxis sont des véhicules les plus utilisés au EAU. Très peu des touristes utilisent des bus, qui sont ironiquement réservés aux expatriés.  
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